La trame nocturne peut être définie comme un ensemble connecté de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques pour différents milieux, dont l’identification tient compte d’un niveau d’obscurité suffisant pour la biodiversité nocturne.
Les enjeux sont :
- environnementaux liés aux impacts de la lumière artificielle sur la biodiversité
- spatiaux avec le maintien et la restauration de zones d’obscurité
- énergétiques en réduisant les consommations d’électricité
- urbains et de déplacement tels que la sécurité urbaine, les déplacements actifs,
- de santé liés aux impacts de la lumière artificielle sur la santé de l’être humain
- d’information et de communication aussi bien interne qu’externe
Les leviers d’action sont :
- La quantité de lumière artificielle
- La qualité de lumière artificielle
- La temporalité de la lumière artificielle
- La répartition spatiale de la lumière artificielle
Les niveaux d'obscurité sont :
Niveau 1 : Obscurité recherchée (réservoirs de biodiversité de la trame verte et bleue)
Niveau 2 : Extinction milieu de nuit recherché (zones agricoles et naturelles peu constructibles (A1 ou A2, N1 ou N2), parcs et espaces de nature éteints en milieu de nuit, zones tampons + 50m des réservoirs de biodiversité, situées dans les espaces agricoles ou naturels)
Niveau 3 : Travail sur la qualité de la lumière (corridors écologiques (sans projet de renaturation), zones tampons + 50m des réservoirs de biodiversité, hors espaces agricoles)
La trame nocturne a pour objectif de contribuer à enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques en prenant en compte la gestion de la lumière artificielle la nuit. Dans les périmètres de trame nocturne, l’éclairage extérieur doit être évalué selon sa pertinence et limité au strict nécessaire en restant compatible avec les enjeux de sécurité des espaces :
- dès la conception du projet, les espaces nécessitant d’être éclairés sont définis au regard des usages projetés ;
- l’orientation des éclairages vers le bas est privilégiée ;
- les zones aquatiques sont préservées de la lumière, sans aucun éclairage direct sauf impératif de sécurité ou avec un éclairage indirect réduit le cas échéant ;
- les teintes d’éclairage de type « blanc chaud » sont privilégiées ;
- la temporalité de l’éclairage est adaptée aux usages.
Par exemple, le périmètre de trame nocturne permet à la Ville de Strasbourg de prioriser des remplacements de luminaires dans les périmètres de trame nocturne avec des luminaires de T° de couleur 2200°K moins impactant pour la biodiversité.